Conférence « L’Europe à la croisée des chemins »
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du 18 mars 2019 au 15 avril 2019
Mercredi 20 mars 2019, Pascal Perrineau, Philippe Forro, Lucien Rapp et Jean-Michel Eymeri-Douzans ont débattu autour de la question européenne en amphithéâtre Cujas.
Croiser les disciplines pour mieux comprendre les défis européens
« À travers le triple point de vue de la science politique, de l’histoire et du droit, nous allons répondre aux questions soulevées par cette Europe à la croisée des chemins », a expliqué Jean-Michel Eymeri-Douzans lors de son propos d’ouverture. Brexit, montée des populismes, abstention lors des élections européennes. Autant de sujets pouvant être analysés à travers des lunettes pluridisciplinaires. Lucien Rapp a ainsi évoqué les « problématiques du XIXème siècle » : défaillances du capitalisme, déformation du marché du travail, crise d’institutions dont les fondements remontent au XVIIème siècle.
Des élections européennes en ligne de mire
22%. C’est la part des jeunes français qui prévoient de voter lors des prochaines élections européennes, a rappelé Pascal Perrineau. Il s'est demandé : « Quelle est la fièvre électorale dans le pays après la fièvre sociale qui a lieu depuis quelques mois ? ». Il a également souligné l’importance des votes protestataires ainsi que la poussée des votes nationalismes et populismes. Pour lui, l’Europe avance dans un climat de « défiance continue ». Le professeur d'ajouter qu’une question se pose : les prochaines élections sont-elles celles de la dernière chance ?
Le Brexit : un « vote anti-élite »
« C’est une situation qui témoigne, à la fois des difficultés auxquelles nous sommes confrontés et les perspectives optimistes que l’on peut en tirer », a expliqué Lucien Rapp. Il a ainsi salué la « leçon de démocratie » offerte par le Royaume Uni qui tente d’appliquer une décision populaire. « Le Brexit est une forme de vote anti-élite », a précisé Jean-Michel Eymeri-Douzans avant de poursuivre : « il y a bien rébellion par les urnes ».
La montée de l’euroscepticisme et des populismes
En prenant l’exemple de l’Italie, Philippe Forro a expliqué comment un pays moteur de la construction européenne peut, aujourd’hui, être marqué par l'euroscepticisme et des populismes. De la mutation électorale à l’apparition de Silvio Berlusconi au pouvoir en passant par les changements de la société italienne et la crise migratoire, le professeur d’histoire a développé cette réflexion. « Les élections prochaines seront peut être déterminantes pour l’avenir de la majorité en place à Rome », conclut-il.
Rédigé par CECILE MARCHAND MENARD
Mise à jour le 28 mars 2019
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