Publié le 10 août 2025
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Mis à jour le 10 septembre 2025
Date(s)
le 15 août 2025
Lieu(x)
Manufacture des tabacs
Evaluation économique des services de pollinisation auprès de citoyens européens
Contexte : Les insectes pollinisateurs, abeilles, bourdons, fourmis, papillons ou mouches participent tous à la pollinisation, un élément clé de la reproduction d’une majeure partie de la flore sauvage et cultivée. Ces pollinisateurs de différentes espèces profitent à près de 80 % des plantes sauvages en Europe. C'est ainsi que ces plantes sont fécondées et qu'elles se reproduisent. Les graines et les fruits résultant de la fécondation assurent l'alimentation de nombreux animaux, y compris les humains. Ces insectes pollinisateurs sont essentiels pour les habitats agricoles et semi-naturels du paysage agricole.
Or, depuis plusieurs années, les scientifiques constatent leur déclin. En cause, les activités humaines qui détruisent leurs habitats et réduisent le nombre des fleurs à butiner. A cela s’ajoutent la pollution et le changement climatique qui contribuent à modifier leurs conditions de vie, avec par exemple une sortie plus précoce de certains pollinisateurs, obligés de s'adapter car la floraison dont ils dépendent n'est pas présente.
Ce déclin des pollinisateurs aura des conséquences majeures sur la société : baisse de la production agricole, perte de biodiversité, fragilisation des écosystèmes. Mais cette situation n’est pas une fatalité.
La société peut s’organiser pour mieux les protéger, en adaptant les pratiques agricoles, en préservant leurs habitats, en réduisant l’usage de pesticides et en mobilisant citoyens, collectivités et entreprises autour de leur préservation. Des choix politiques, économiques et culturels peuvent permettre d’inverser cette tendance et de maintenir les services essentiels que rendent les pollinisateurs à nos sociétés.
Le projet :
Cette recherche est financée par le projet européen BUTTERFLY (Mainstreaming pollinator stewardship in view of cascading ecological, societal and economic impacts of pollinator decline ; HORIZON-CL6-2024-BIODIV-01-3). Celui-ci est un projet d’action pour l’innovation de plus de 7 millions d’euros, financé par la commission européenne pour une durée de 48 mois. Ce projet est coordonné par Jeroen Van Der Sluijs, professeur en chimie à l’Université de Bergen (Norvège), et réunit 24 partenaires de 13 pays d’Europe représentant un consortium international composé d’experts en sciences écologiques, économiques et sociales.
BUTTERFLY cherche à mieux comprendre et freiner le déclin des pollinisateurs en Europe et dans ses régions ultrapériphériques. Il rassemble des données sur les interactions entre plantes et pollinisateurs, développe des outils pour aider agriculteurs, entreprises, gestionnaires et citoyens à préserver ces espèces, et évalue l’impact de leur déclin sur la nature, l’économie et le bien-être humain. BUTTERFLY produira aussi des scénarios pour anticiper les conséquences d’un déclin non maîtrisé d’ici 2050.
Objectif du doctorat et approche méthodologique : Le.La doctorant.e poursuivra un double objectif : d’une part, évaluer la perception des citoyens européens à l’égard des insectes pollinisateurs, et d’autre part, analyser leur volonté de s’engager dans leur protection, voire leur restauration. Pour cela, il.elle mobilisera des méthodes d’évaluation économique, en particulier le choice modelling et l’évaluation monétaire délibérative.
L’étude portera à la fois sur les citoyens adultes, acteurs de la société actuelle, et sur les jeunes étudiants, futurs acteurs du changement. Les missions seront les suivantes :
Déroulement de la thèse :
Supervision : Prof. Nicola Gallai, économiste écologique spécialisé dans le service de pollinisation. UMR ENSFEA – LEREPS, Castanet-Tolosan (https://lereps.sciencespo-toulouse.fr).
Contact : Nicola.gallai@ensfea.fr
Dr. Lorraine Balaine, Agricultural Economics and Farm Surveys Department, Rural Economy & Development Programme, Teagasc, Mellows Campus, Athenry Co. Galway, H65 R718, Ireland. Contact: Lorraine.Balaine@teagasc.ie
Conditions de travail :
• Employeur et type de contrat : ENSFEA - CDD pour 3 ans
• Lieu et équipe de recherche : Toulouse - laboratoire du LEREPS (Manufacture des Tabacs, 21 allée de Brienne 31685 Toulouse Cedex 6).
• Déplacement : le.la doctorant.e sera basé.e à Toulouse dans les locaux du LEREPS (Manufacture des Tabacs, 21 allée de Brienne 31685 Toulouse Cedex 6). Il aura des déplacements en Europe (notamment en France, en Grèce et en Irlande) pour l’organisation et la coordination des focus group et pour se rendre aux réunions annuelles du projet.
Profil.e des candidat.e.s : Master en économie (avec une mineure ou des qualifications avérées en sciences agricoles, environnementales ou politiques) ; licence en sciences sociales ou en agronomie ; intérêt et connaissances en matière de pollinisation ; expérience dans les méthodologies mixtes ; l'animation de groupes de discussion et l'analyse statistique, appréciées. Les candidats doivent parler français (niveau minimum B2) et avoir un bon niveau d'anglais à l'oral, à l'écrit et à la lecture (minimum B2), car toutes les communications avec le consortium BUTTERFLY se feront en anglais.
Processus de candidature :
• Les candidats.es intéressés.es peuvent envoyer leur CV + lettre de motivation + notes et mémoire en M2 + lettre de recommandation à Nicola Gallai (nicola.gallai@ensfea.fr) et Lorraine Balaine (Lorraine.Balaine@teagasc.ie) avant le 15 aout 2025.
• Les candidats.es présélectionnés.es seront invités.es pour un entretien oral Zoom en septembre 2025. L’entretien se déroulera en français et en anglais.
Pour approfondir :
Gallai N, Salles J-M, Settele J, Vaissière BE (2009) Economic valuation of the vulnerability of world agriculture confronted with pollinator decline. Ecological Economics 68:810–821.
https://doi.org/10.1016/j.ecolecon.2008.06.014
Gallai N, Garibaldi LA, Li X, et al (2016) Chapter 4: Economic valuation of pollinator gains and losses. In: IPBES (2016): The assessment report of the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services on pollinators, pollination and food production., S.G. Potts, V. L. Imperatriz-Fonseca, and H. T. Ngo. Secretariat of the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services, Bonn, Germany, pp 205–273
Del Corso JP, Ouldnane H, Gallai N, Uwingabire Z (2022) Combining monetary valuation with deliberative valuation of ecosystem services: which interest Case of insects pollination in the Comminges in South-West France. IJARGE 1:1. https://doi.org/10.1504/IJARGE.2022.10052507
Or, depuis plusieurs années, les scientifiques constatent leur déclin. En cause, les activités humaines qui détruisent leurs habitats et réduisent le nombre des fleurs à butiner. A cela s’ajoutent la pollution et le changement climatique qui contribuent à modifier leurs conditions de vie, avec par exemple une sortie plus précoce de certains pollinisateurs, obligés de s'adapter car la floraison dont ils dépendent n'est pas présente.
Ce déclin des pollinisateurs aura des conséquences majeures sur la société : baisse de la production agricole, perte de biodiversité, fragilisation des écosystèmes. Mais cette situation n’est pas une fatalité.
La société peut s’organiser pour mieux les protéger, en adaptant les pratiques agricoles, en préservant leurs habitats, en réduisant l’usage de pesticides et en mobilisant citoyens, collectivités et entreprises autour de leur préservation. Des choix politiques, économiques et culturels peuvent permettre d’inverser cette tendance et de maintenir les services essentiels que rendent les pollinisateurs à nos sociétés.
Le projet :
BUTTERFLY cherche à mieux comprendre et freiner le déclin des pollinisateurs en Europe et dans ses régions ultrapériphériques. Il rassemble des données sur les interactions entre plantes et pollinisateurs, développe des outils pour aider agriculteurs, entreprises, gestionnaires et citoyens à préserver ces espèces, et évalue l’impact de leur déclin sur la nature, l’économie et le bien-être humain. BUTTERFLY produira aussi des scénarios pour anticiper les conséquences d’un déclin non maîtrisé d’ici 2050.
Objectif du doctorat et approche méthodologique : Le.La doctorant.e poursuivra un double objectif : d’une part, évaluer la perception des citoyens européens à l’égard des insectes pollinisateurs, et d’autre part, analyser leur volonté de s’engager dans leur protection, voire leur restauration. Pour cela, il.elle mobilisera des méthodes d’évaluation économique, en particulier le choice modelling et l’évaluation monétaire délibérative.
L’étude portera à la fois sur les citoyens adultes, acteurs de la société actuelle, et sur les jeunes étudiants, futurs acteurs du changement. Les missions seront les suivantes :
- Mener une évaluation économique dans plusieurs pays européens afin d’estimer le consentement à payer des citoyens pour la préservation des pollinisateurs ;
- Conduire une évaluation monétaire délibérative auprès de jeunes étudiants en France, Grèce et Ireland, notamment en formation BTS, pour comprendre leur perception des pollinisateurs et mesurer leur niveau d’engagement en faveur de leur protection ;
- Analyser les évolutions possibles des formations en intégrant davantage les dimensions sociales liées à la biodiversité, telles que la sensibilisation, l’engagement individuel et l’action collective.
Déroulement de la thèse :
- Revue de littérature sur le choice modelling, l’évaluation monéatire délibérative, le service de pollinisation et sur l’économie du changement institutionnel (transformation des règles, normes, et modes de pensée).
- Création d’un questionnaire dédiée aux citoyens européens sur la base de la méthode du choice modelling pour estimer leur consentement à payer pour la préservation des pollinisateurs.
- Organisation de focus group auprès d’élèves de BTS dans des lycées agricoles en France. Pour cela, le.la doctorant.e s’appuiera sur la méthode de l’évaluation monétaire délibérative. Il.Elle mettra en place les feuilles de route des animations, accompagnera le facilitateur et analysera les résultats qualitatifs et quantitatifs. Par la suite, le.la doctorant.e coordonnera ce travail en Grèce et en Ireland.
- Identification des leviers et des barrières économique, sociale et écologique de l’engagement de ces jeunes pour la préservation des pollinisateurs, mais aussi comment les enseignants peuvent faire évoluer leurs pratiques pour cela.
- Présentation des résultats durant les réunions annuelles du projet. Le.La doctorant.e aura aussi la tâches de communiquer ces résultats lors d’événements extérieurs au projet comme des conférences internationales. Il.Elle devra aussi rédiger des articles scientifiques.
Supervision : Prof. Nicola Gallai, économiste écologique spécialisé dans le service de pollinisation. UMR ENSFEA – LEREPS, Castanet-Tolosan (https://lereps.sciencespo-toulouse.fr).
Contact : Nicola.gallai@ensfea.fr
Dr. Lorraine Balaine, Agricultural Economics and Farm Surveys Department, Rural Economy & Development Programme, Teagasc, Mellows Campus, Athenry Co. Galway, H65 R718, Ireland. Contact: Lorraine.Balaine@teagasc.ie
Conditions de travail :
• Employeur et type de contrat : ENSFEA - CDD pour 3 ans
• Lieu et équipe de recherche : Toulouse - laboratoire du LEREPS (Manufacture des Tabacs, 21 allée de Brienne 31685 Toulouse Cedex 6).
• Déplacement : le.la doctorant.e sera basé.e à Toulouse dans les locaux du LEREPS (Manufacture des Tabacs, 21 allée de Brienne 31685 Toulouse Cedex 6). Il aura des déplacements en Europe (notamment en France, en Grèce et en Irlande) pour l’organisation et la coordination des focus group et pour se rendre aux réunions annuelles du projet.
Profil.e des candidat.e.s : Master en économie (avec une mineure ou des qualifications avérées en sciences agricoles, environnementales ou politiques) ; licence en sciences sociales ou en agronomie ; intérêt et connaissances en matière de pollinisation ; expérience dans les méthodologies mixtes ; l'animation de groupes de discussion et l'analyse statistique, appréciées. Les candidats doivent parler français (niveau minimum B2) et avoir un bon niveau d'anglais à l'oral, à l'écrit et à la lecture (minimum B2), car toutes les communications avec le consortium BUTTERFLY se feront en anglais.
Processus de candidature :
• Les candidats.es intéressés.es peuvent envoyer leur CV + lettre de motivation + notes et mémoire en M2 + lettre de recommandation à Nicola Gallai (nicola.gallai@ensfea.fr) et Lorraine Balaine (Lorraine.Balaine@teagasc.ie) avant le 15 aout 2025.
• Les candidats.es présélectionnés.es seront invités.es pour un entretien oral Zoom en septembre 2025. L’entretien se déroulera en français et en anglais.
Pour approfondir :
Gallai N, Salles J-M, Settele J, Vaissière BE (2009) Economic valuation of the vulnerability of world agriculture confronted with pollinator decline. Ecological Economics 68:810–821.
https://doi.org/10.1016/j.ecolecon.2008.06.014
Gallai N, Garibaldi LA, Li X, et al (2016) Chapter 4: Economic valuation of pollinator gains and losses. In: IPBES (2016): The assessment report of the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services on pollinators, pollination and food production., S.G. Potts, V. L. Imperatriz-Fonseca, and H. T. Ngo. Secretariat of the Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services, Bonn, Germany, pp 205–273
Del Corso JP, Ouldnane H, Gallai N, Uwingabire Z (2022) Combining monetary valuation with deliberative valuation of ecosystem services: which interest Case of insects pollination in the Comminges in South-West France. IJARGE 1:1. https://doi.org/10.1504/IJARGE.2022.10052507
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