En Bref
- Structure(s) de rattachement
- Durée de la formation
-
- 2 ans
- Stage(s)
- Oui, obligatoires
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Consultante conduite du changement, assistante partenariats, chargé du suivi des fondations privées abritées, chargé de mission Outre-Mer, consultante planification et budgétisation sensible au genre.
Ce parcours combine des enseignements appliqués avec des cours fondamentaux théoriques. Les enseignements théoriques (socio-économie du développement, développement durable et écologie politique, financement du développement, anthropologie du développement, gouvernance de la coopération internationale) sont assurés par des enseignant·e·s chercheur·e·s. Il s’agit d’un parcours pluridisciplinaire (économie, aménagement urbain, sociologie, anthropologie, science politique).
(jusqu'en 2021 parcours intitulé : Développement économique et coopération internationale)Vous avez un niveau bac +3 et vous souhaitez intégrer Sciences Po Toulouse ?
Le concours de 4ème année permet d’accéder au diplôme de Sciences Po Toulouse, dans l’une des spécialités de cycle master proposées par l’établissement.
Objectif du cours :
Le cours présente le management et son histoire dans une perspective critique en montrant ses conséquences politiques et sociales en matière d’égalités professionnelles. Conduire les équipes, les projets et le changement est une des compétences majeures attendue des futurs cadres supérieurs de l'État et des collectivités territoriales comme des entreprises et des ONG. Ce cours a pour objectif de transmettre les connaissances fondamentales du management qui sont transversales aux principaux champs disciplinaires des sciences de l'organisation (gestion des ressources humaines, contrôle de gestion, systèmes d'information, finances, marketing...). Les grandes fonctions qui existent dans les organisations publiques et privées seront abordées ainsi que les théories qui éclairent les pratiques récentes en matière de management. À ce titre, ce cours s’intéresse directement à la thématique des égalités professionnelles dans toutes ses acceptions : inégalités de genre dans le monde professionnel mais aussi démocratie d’entreprise et égalité des parties prenantes dans la gouvernance des organisations.
Compétences acquises à l’issue du cours :
• Comprendre l’impact du management sur la société et les égalités professionnelles
• Connaître les grandes fonctions des organisations
• Appréhender les théories et outils majeurs du management
What is Comparative Politics and how do we do it? How do we explain similarities and variations in the ways political institutions and authorities are organized around the world? How does a comparative approach help us understand contemporary sociopolitical processes?
This course offers an in-depth study of the conceptual and methodological tools of comparative politics, as well as a critical reflection on how the various approaches developed in this sub-field of political science enable us (or not) to make sense of the world around us.
First, the course aims to understand how diverse this subfield is. It does so by analyzing the intellectual legacies on which it was built - in particular J.S Mills, Alexis de Tocqueville and Max Weber - and the debates surrounding these legacies.
Second, the course examines comparative politics as a methodology, taking a critical look at its key tools (typologies, variables and case study designs).
Third, and based on these reflections, the course will address the “big topics” of the field, such as the state construction, regime change and the dynamics of political mobilizations. Using cases from all regions of the world, the course will also examine the transnational circulation of political concepts and practices.
Bibliography :
- Kenneth Newton et Jan W. van Deth, Foundations of Comparative Politics, Cambridge University Press, 2010
- Erica Simmons et Nicolas Smith (ed.), Rethinking Comparison, Cambridge University Press, 2021
- Daniele Caramani (ed.), Comparative Politics (6th edition), Oxford University Press, 2023
- Benedict Anderson, A life beyond boundaries: a memoir, Verso, 2016
Ce cours, délivré en quatrième année à l’ensemble des étudiant-es des parcours « internationaux » de l’IEP, a pour objet d’approfondir certains aspects du droit international public. En ce sens, il constitue la suite du cours de droit des relations internationales dispensé en deuxième année. Deux thèmes seront plus particulièrement traités, car ils sont au coeur des enjeux du droit international contemporain : d’une part le droit de la responsabilité internationale et d’autre part le droit du contentieux international.
Ces connaissances sont nécessaires à toutes études internationales, car elles permettent d’une part de mieux comprendre la particularité du droit international et d’autre part d’expliquer certaines stratégies juridictionnelles des acteurs internationaux. L’enseignement permettra ainsi l’étude de domaines plus spécifiques du droit international (droit international de l’environnement, droit international du recours à la force, etc.).
PROGRAMME
Thème 1. La responsabilité internationale
Séance 1. Introduction
Séance 2. Le « fait internationalement illicite »
Séance 3. Imputabilité et non-imputabilité
Séance 4. Le dommage
Séance 5. La réparation
Thème 2. Droit du contentieux international
Séance 6. Le règlement pacifique des différends et les juridictions internationales
Séance 7. La formation des engagements juridictionnels
Séance 8. Compétence et recevabilité
Séance 9. L’instance
Séance 10. La décision juridictionnelle
BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE
- Denis ALLAND, Manuel de droit international public, 9e éd., PUF, coll. Droit fondamental, 2022, 372 p.
- Régis BISMUTH, Claire CREPET DAIGREMONT, Jean-Louis ITEN, Guillaume LE FLOCH, Arnaud DE NANTEUIL, Les grandes décisions de la jurisprudence internationale, 2e éd., Paris, Dalloz, 2021, 950 p.
- Éric CANAL-FORGUES, Patrick RAMBAUD, Droit international public, 3e éd., Paris, Flammarion, coll. Champs, 2016, 51 p.
- Dominique CARREAU, Andrea HAMANN et Fabrizio MARELLA, Droit international, 13e éd., Paris, Pedone, coll. Études internationales, 2022, 812 p.
- Jean COMBACAU et Serge SUR, Droit international public, 13e éd., Paris, LGDJ, 2019, 896 p.
- Oliver CORTEN, François DUBUISSON, Vaios KOUTROULIS et Anne LAGERWALL, Une introduction critique au droit international, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2017, 602 pp.
- James CRAWFORD, Alain PELLET et Simon OLLESON (dir.), The Law of State Responsibility, Oxford University Press, 2010, 1376 p.
- James CRAWFORD, Brownlie's Principles of Public International Law, 9e éd., Oxford University Press, 2019, 872 p.
- Emmanuel DECAUX, Olivier DE FROUVILLE, Droit international public, 12e éd., Paris, Dalloz, 2020, 643 p.
- Pierre-Marie DUPUY et Yann KERBRAT, Droit international public, 16e éd., Paris, Dalloz, 2022, 994 p.
- Pierre-Marie DUPUY et Yann KERBRAT, Les grands textes de droit international public, 11e éd., Paris, Dalloz, 2022, 1200 p.
- Malcolm EVANS (dir.), International Law, 5e éd, Oxford University Press, 2018, 976 p.
- Mathias FORTEAU, Alina MIRON, Alain PELLET, Droit international public, 9e éd., Paris, LGDJ, 2022, 2048 p.
- Marc PERRIN DE BRICHAMBAUT, Jean-François DOBELLE et Frédérique COULÉE, Leçons de droit international public, 2e éd., Paris, Dalloz, coll. Amphi, 2011, 682 p.
- Raphaëlle RIVIER, Droit international public, 3e éd., Paris, PUF, 2017, 876 p.
- Jean SALMON (dir.), Dictionnaire de droit international public, Bruxelles, Bruylant, 2001, 1240 p.
- Carlo SANTULLI, Introduction au droit international, Paris, Pedone, 2013, 276 p.
- Carlo SANTULLI, Droit du contentieux international, 2e éd., Paris, LGDJ, 2015, 638 p.
- Malcolm N. SHAW, International Law, 9e éd., Cambridge University Press, 2021, 1308 p.
This course approaches the topic of international finance from the different perspectives opened by the different subfields of economics. It provides an introduction to market finance, to financial microeconomics, and to monetary macroeconomics at the same time. The matter is divided into three parts. Part 1 presents the basic notions of finance: credit instruments and the principles of discounting, interest rates and their setting, equities and their pricing, derivatives and their design. Part 2 develops the concepts of money and banking, their nature, their evolution, as well as their management and regulation. Eventually, Part 3 focuses on the structure of the international monetary and financial systems, as well as on the geography of global capital flows. The goal of this teaching is to provide students with an overall understanding of the nature of the instruments traded on financial markets, of the working of the financial sector, as well as of the architecture of the global financial infrastructure.
Le développement est une notion polysémique et complexe qui a engendré de nombreux débats au sein de différentes disciplines, notamment en économie, en socio-anthropologie et en géographie. Ce cours discute les enjeux de développement dans le «Sud global», terminologie sur laquelle nous reviendrons dans le cours.
Après avoir mis en relation différentes acceptions de cette notion, nous présenterons les principaux courants de la socio-économie du développement des années 1950 à nos jours, en considérant aussi l’anthropologie du développement, courant qui s’est structuré en France dans les années 1990. Les débats qui ont marqué cette discipline sont récurrents et une perspective historique permet de décoder cette dynamique cyclique. Nous montrerons par ailleurs comment des analyses théoriques fondent des choix politiques et donc les orientations données aux politiques de développement, en fonction des périodes et des contextes. La question de la circulation des modèles sera alors abordée. Enfin, nous présenterons des approches qui structurent une pensée critique du développement. Au-delà des débats sur la décroissance, nous discuterons d’approches émanant de chercheurs des Suds qui permettent de dépasser des approches économiques et ethnocentrées souvent prédominantes.
Ce cours théorique fournit donc des grilles d’analyse qui permettront de poser un regard « critique » constructif sur l’ensemble des cours, des séminaires et sur les outils dispensés dans les ateliers tout au long de la formation, en 4ème et 5ème années. Ce regard critique sera utile dans le cadre des activités professionnelles des étudiant.e.s lorsqu’ils.elles seront impliqué.e.s dans des projets de solidarité internationale et de développement.
Références bibliographiques
Kothari A., Salleh A., Escobar A., Demaria F., Acosta A., 2020. Pluriverse. A Post-development Dictionary. Tulika Books.
Olivier de Sardan, J.P., 2001, « Les trois approches en anthropologie du développement ». In: Tiers-Monde, tome 42, n°168, 729-754.
Rist G., 1996, Le développement (Histoire d’une croyance occidentale), Paris, Presses de la fondation nationale des sciences politiques.
de Sousa Santos B., 2016, Epistémologie du Sud. Mouvements citoyens et polémique sur la science. Paris : Desclée de Brouwer, Collection Solidarité et société.
Ce séminaire « Management de projets de solidarité internationale » est articulé à l'Atelier Gestion de projet de développement.
Les objectifs de ce séminaire sont :
- l’acquisition du vocabulaire de base de la gestion de projet de développement ;
- l’appropriation des méthodes de gestion de projet…
… et de leurs outils à chaque phase du cycle de projet (exemples : analyse des parties prenantes, arbre à problème/arbre à "solutions", cadre logique, matrice SWOT, budget simple…) ;
- la réflexion autour des enjeux de « qualité » et des outils méthodologiques d’évaluation appliqués au secteur de la solidarité internationale : qu’est-ce qu’un "bon" projet de developpement ? comment l’évaluer ?
- La réflexion autour des enjeux et méthodes participatives.
L'ensemble de ces outils sera mobilisé dans le cadre de l'Atelier annuel de 4ème Année afin de répondre à des commandes réelles émanant d'ONG. Le cours sera dispensé en anglais et en français afin que les étudiants intègrent le vocabulaire concernant ces outils dans les deux langues.
Ce séminaire présente les grands enjeux du développement urbain dans les Suds, avec des illustrations dans différentes aires géographiques (en Asie, Amérique Latine et Afrique). Il analyse la circulation des modèles de développement urbain préconisés par les institutions internationales (ONU-Habitat, Banque mondiale, etc.) depuis les années 1970, notamment à travers les grandes conférences internationales portées par ONU-Habitat. Sera questionné le rôle des OMD, des ODD et des rencontres internationales (telles que les Forums Urbains Mondiaux) dans la formulation des enjeux de développement urbain et leur impact sur les politiques urbaines mises en œuvre dans différents contextes en considérant leurs spécificités en fonction de ces contextes. Enfin, l’accent sera mis sur les mobilisations des acteurs de la société civile et des citadins pour proposer des alternatives face à la crise urbaine qui caractérise de nombreuses villes des Suds (en termes d’exclusion, de gestion foncière, de gouvernance des services de base, d’infrastructures, etc.). Quelles recompositions urbaines, sociétales et environnementales face aux nouveaux enjeux urbains dans les villes des Suds ? Diverses thématiques seront discutées à partir d’exposés pour répondre à cette question : comme la justice spatiale, le droit à la ville et les droits fonciers urbains ; le rôle de l’habitat irrégulier ; la co-production de la ville et la participation des habitants à la fabrique urbaine ; le rôle de l’informel dans la structuration des espaces urbains ; l’accès à l’eau potable et à l’assainissement ; les migrations, etc.
Références bibliographiques
Bénit-Gbaffou Cl., Sarah Charlton, Sophie Didier, Kirsten Dörmann., 2019. Politics and Community-Based Research. Perspectives from Yeoville Studio, Johannesburg. Wits University Press.
Deboulet A., 2022. Sociétés urbaines. Au risque de la métropole. Armand Colin.
Harvey D., 1989. “From managerialism to Entrepreneurialism : The transformation in Urban Governance in Late Capitalism”. Geografiska Annaler. Series B. Human Geography. Vol 71, n°1, 3-17.
Morange, Marianne. Spire, Amandine, 2019. Le droit à la ville aux Suds. Appropriations et déclinaisons africaines. Cybergeo. DOI: 10.4000/cybergeo.32166
Robinson J., 2006. Ordinary cities: Between modernity and development, Routledge, London.
Au tournant du 21 siècle les systèmes de gouvernance de la coopération internationale au développement ont connu - ou ont prétendu opérer - un changement radical. Nous sommes passé d’un système binational vers un système de coopération multidimensionnel par ses orientations ; objectifs, thématiques et par la diversité de ses acteurs ; mais aussi un système globalisant par sa prétention à la coordination supranationale et à l’action unifiée de la part des pays donateurs. Le cours analyse les efforts produits pour organiser cette « marche vers une gouvernance globalisée de la coopération en matière de développement, les principes et les valeurs qui la soutiennent ainsi que les intérêts particuliers et les rapports de force internationaux qui les contrarient. Le cours s’intéresse plus particulièrement : 1°) aux mobilisations et usages politiques du droit à travers les revendications d’un droit au développement ou d’un droit au développement durable ; 2°) les jeux des acteurs institutionnels de la coopération à toutes les échelles du politique (international, Europe, France, Local) ; 3°) aux expérimentations menées ici ou là en matière de coopération sectorielle ou régionale.
Dans l'atelier qui s’étend sur toute l’année universitaire, les étudiant.e.s mobilisent les outils proposés dans le Séminaire Management de projets (assuré par K. Delfau) pour répondre à une commande de gestion de projet de solidarité internationale et de développement, émanant d’acteurs de la solidarité internationale. Ils sont encadrés par une professionnelle, K. Delfau qui dirige une ONG australienne, et par la responsable du parcours, C. Baron. L’atelier se déroule en grande partie en anglais.
Économie, société et environnement naturel constituent des systèmes en coévolution, de sorte que les fonctionnements des uns impactent directement celui des autres, et inversement. Les règles de fonctionnement de nos sociétés, qu’elles soient politiques (règlements, lois…), sociales (habitudes, pratiques…) ou économiques (organisation marchande, contrats…) impliquent des rapports particuliers à l’environnement naturel et génèrent différents impacts. Comprendre les transitions requiert une connaissance approfondie des institutions économiques. La première partie du cours présente donc les fondamentaux de l’économie des institutions, et ceux des mécanismes micro et macro à l’œuvre dans les processus de transitions. Questionner la manière dont ces institutions économiques et sociales fonctionnent constitue un exercice important pour identifier tant les verrous que les stratégies de changement. La deuxième partie du cours propose un apprentissage des fondamentaux de l’économie écologique, située au croisement de l’économie et de l’écologie, et de ses pistes pour penser les enjeux de soutenabilité.
Cet enseignement a pour ambition de présenter à la fois les aspects formels et matériels des droits humains dans les systèmes international (cadre onusien) et régional (Conseil de l’Europe et interaméricain). Seront mis en perspective tant les fondements théoriques de la protection des droits fondamentaux, les différents instruments et logiques de systèmes (ingénieries), les interprètes (juges, organes quasi juridictionnels et autorités) qui participent à leur mise en œuvre, l’articulation des niveaux de protection ainsi que les acteurs (États, OI, ONG et les entreprises) impliqués dans la protection effective de ces droits. Certains aspects matériels de cette protection seront approfondis « au fil de l’eau » en guise d’illustration en s’appesantissant sur le contenu des droits et de la jurisprudence.
This course provides an introduction to country risk analysis, with an emphasis on its application to emerging countries. The course is divided into two parts. The first part covers the history of country risk through the lens of financial crises. It will present some of the main issues that have been analyzed in the academic literature and that prevail in the public debate. It will look in detail at certain episodes of the history of financial crises. Emphasis will be given to the organizational structure of financial markets, to the role of international organizations, and to financial actors (regulators, rating agencies, and financial intermediaries), consistently considering the broad historical context. The second part of the course covers the different dimensions of country risk: international political , domestic political and institutional, jurisdiction , macro and microeconomic, sanitary, health, industrial, and environmental, and natural and climate risks. The focus will be on the question of the measurement of country risk, in terms of indicators and ratings, as well as on its diagnostics.
A l'heure où les enjeux environnementaux prennent une place croissante dans les débats politiques à l’échelle locale, nationale et internationale, les étudiant.es en sciences politiques apprennent les rouages des grands courants économiques et politiques du XXe siècle, mais leur compréhension des enjeux économiques et politiques liés aux problématiques écologiques demeure lacunaire.
Dans le domaine des études du développement, en particulier, l'économie écologique (EE) et la political ecology (PE) sont des écoles de pensée qui réunissent des scientifiques de différentes disciplines qui s'intéressent aux relations société-nature, mais en portant une attention particulière aux dimensions institutionnelles des politiques environnementale et/ou aux relations de pouvoir. Les sujets traités par l'EE sont divers : développement soutenable, évaluation environnementale, gouvernance des ressources naturelles et de l'environnement, prospérité sans croissance .... et dispositifs de politiques environnementales comme les paiements pour services environnementaux sur lesquels le cours portera en partie. Diverses études de cas seront présentées et discutées, notamment l’histoire des politiques environnementales à Madagascar (en particulier pour lutter contre la perte de biodiversité). Les sujets traités par la PE sont aussi variés : conflits liés à la gestion de ressources naturelles, étude de changements environnementaux, tels que la déforestation, la désertification, le changement climatique, ou bien encore des questions liées à la gouvernance de l'eau ou à la gouvernance urbaine.
Références bibliographiques :
DOUAI A., PLUMECOCQ G. (2017) L'économie écologique, Coll. "Repères", ed. La découverte, Paris
FIGUIÈRE C., BOIDIN B., DIEMER A. (2018) Économie politique du développement durable, De Boeck Supérieur, Louvain-la-Neuve.
FORSYTH, T. (2003) Critical Political Ecology: The Politics of Environmental Science, Routledge, Londres.
PEET, R., M. WATTS et ROBBINS, P. (dir.) (2011) Global Political Ecology, Routledge, Londres
MÉRAL Ph., PESCHE D. (coord.) (2016) Les services écosystémiques - repenser les relations nature et société, éditions QUAE, Versailles
PETIT O., FROGER G., BAULER T. (2022) Économie écologique - une perspective européenne, De Boeck Supérieur, Louvain-la-Neuve
TEMPER, L., DEMARIA, MARTINEZ-ALIER, J. et al. (2018) The Global Environmental Justice Atlas: ecological distribution conflicts as forces for sustainability. Sustain. Sci. 13, 573–584.
Ce séminaire présentera et débattra de la notion de sécurité alimentaire et de la manière dont elle peut s’inscrire dans les politiques de développement au sud. Il traitera de l’intégration des agricultures du sud dans les filières agroalimentaires et abordera la diversité des systèmes agroalimentaires et leur relation avec le développement des zones rurales dans les pays du sud.
Il sera assuré par des professionnels engagés dans la définition et l’expertise des politiques et dans des opérations de recherche-développement sur le terrain.
Ce séminaire a pour objectif de dresser un portrait de l'Amérique latine contemporaine à partir d'une sélection de thèmes d'actualité politique, économique, sociale et culturelle. Dispensées par des historiens de l'Amérique latine contemporaine hispanique et lusophone, les quatre premières séances sont consacrées à des cours magistraux portant sur les problématiques spécifiques à la construction du politique dans ce continent. L'accent est mis, depuis une perspective historienne, sur les spécificités coloniales et post-coloniales de cet espace géographique complexe. La seconde partie du cours (8 séances) est organisée autour d'exposés d'étudiants suivis de débats permettant la rédaction postérieure d'un travail de synthèse. L'objectif est de traiter, à partir de thématiques actuelles transversales, des grands enjeux latinoaméricains du XXIe siècle (démocratie et construction étatique, violences politiques et non-institutionnelles, développement et mondialisation, intégrations et interdépendances, relations géopolitiques continentales, cultures et identités plurielles, conflits sociaux et ethniques, religions et religiosités).
L'évaluation du cours prend en compte trois critères : assiduité de l'étudiant-e aux cours, présentation orale de l'exposé (1 heure) et rédaction d'un essai de synthèse tenant compte des débats postérieurs à l'exposé oral.
- Bethell, Leslie (Dir.), (1991). Historia de América latina. Londres – Barcelone, Cambridge Unversity Press – Crítica. (Vols. 7 à 18).
- Dabene Olivier (2020), L’Amérique Latine à l’époque contemporaine, Paris, Armand Colin, Paris.
- Gaudichaud Franck, et Jeffery Webber, Massimo Modonesi. (2019) Los gobiernos progresistas latinoamericanos del siglo XXI. Ensayos de interpretación histórica. UNAM Ediciones. Facultad de Ciencias Políticas y Sociales, 9786073017695. ⟨hal-02320891⟩.
- Marques-Pereira, Bérengère et David Garibay (2011), La politique en Amérique latine. Histoire, institutions et citoyenneté, Paris, Armand Colin.
- Musset, Alain et Jean-Yves Piboubès (2017), Géopolitique des Amériques, Paris, Nathan.
- Thibaud, Clément, Palieraki, Eugénia. (2023), L'Amérique latine embrasée. Deux siècles de révolutions et de contre-révolutions. Armand Colin.
- Ventura, Christophe (2014), L’éveil d’un continent. Géopolitique de l’Amérique latine et de la Caraïbe, Paris, Armand Colin.
Après avoir introduit les différents domaines, secteurs et acteurs de la solidarité internationale, du développement et de l’aide au développement, en lien avec les enseignements suivis au semestre 1, les étudiant.e.s réaliseront dans un premier temps un mapping d’acteurs de la solidarité internationale, du développement et de l’aide. Ils élaboreront ensuite des grilles d’entretien afin d’interviewer des acteurs identifiés dans divers secteurs d’intervention. L’analyse de ces entretiens sera enfin réalisée par les étudiant.e.s et débattue collectivement au cours du séminaire, lors de table-rondes, débats organsiés par les étudiant.e.s. Certains acteurs (AFD, ONG de développement telles que le GRET, RRMA, fondations, mais aussi chercheurs de l’IRD, du CIRAD) pourront être invités à participer à ces débats et tables rondes organisés dans le cadre du séminaire.
Exemple d’acteurs ciblés et pouvant être contactés (en s’appuyant sur le réseau Alumni): Enseignants-chercheurs et chercheurs IRD, CNRS, CIRAD ; Bureaux d’étude ; Fondations (la Croix Rouge) ; RRMA ; Agence Française de développement ; Union Européenne ; ONG (Gret, CCFD, ACF)
Cet atelier est le prolongement de l’atelier du premier semestre. Les étudiant.e.s mobilisent les outils proposés dans le Séminaire Management de projets (assuré par K. Delfau) pour répondre à une commande de gestion de projet de solidarité internationale et de développement, émanant d’acteurs de la solidarité internationale. Ils sont encadrés par une professionnelle, K. Delfau qui dirige une ONG australienne, et par la responsable du parcours, C. Baron. L’atelier se déroule en grande partie en anglais.
Au second semestre, les étudiant.e.s poursuivent les projets conçus au semestre 1. L’accent sera particulièrement mis sur l’élaboration des annexes financières et sur le suivi-évaluation.
Après une présentation des enjeux et défis de l’urgence climatique, les grandes étapes de la construction du régime international du climat ainsi que les impasses de cette gouvernance seront retracées. Les principaux instruments politiques et juridiques des politiques climatiques de l’Union européenne ainsi que le cadre législatif et réglementaire français seront délivrés aux apprenant.e.s dans une perspective critique en illustrant notamment les points de tension et de difficultés de mise en œuvre que rencontrent les États et en particulier la France. Les différents acteurs de la gouvernance climatique impliqués seront évoqués tout au long de l’enseignement (États, OI, entreprises, citoyens, Experts, ONG). Les actions en justice visant à contester le manque d’action des États et à demander des comptes aux principaux émetteurs de GES (Carbon major) seront exposées pour finir.
La santé mondiale désigne l’ensemble des enjeux de santé humaine qui transcendent les frontières nationales et appellent à des réponses collectives, à l’échelle de la planète.
Ce séminaire est une introduction à la Santé mondiale. Il a pour objectif de donner aux étudiants quelques repères et clefs de compréhension des enjeux liés aux questions sanitaires internationales. Il est basé sur des présentations magistrales, sur l’expérience professionnelle de l’enseignante (essentiellement en ONG en Afrique de l’ouest, mais aussi en agence publique et dans un think tank).
Les objectifs pédagogiques sont les suivants : 1) Appréhender les principaux enjeux de santé mondiale (évolutions démographiques, maladies infectieuses, malnutrition, crises sanitaires, etc.), 2) Se repérer dans l’écosystème international / Cartographier les principaux acteurs de la santé mondiale (organisations internationales, Etats, ONG, Agences de recherches, Fondations, acteurs privés à but lucratif); 3) Comprendre le rôle de l’OMS (Organisation mondiale de la santé); 4) Identifier les principales sources de financement des politiques et programmes de santé au niveau international; 5) Remettre en perspective historique l’implication française dans le domaine de la santé mondiale et 6) Saisir le rôle central de la santé dans les Objectifs du Développement Durable / le lien avec l’approche « One Health ».
Partant du principe que les politiques étrangères et de sécurité en sont des produits et des révélateurs, ce cours a pour objectif d’interroger les transformations en cours des rapports de force entre États qui expliquent que la vie politique internationale soit, sous tant d’aspect, si régulière et si ordonnée. Pour ce faire, les grandes théories du système international seront discutées en s’appuyant sur les acquis et les démarches ordinaires des sciences sociales et des exemples diversifiés (lutte contre la prolifération des armes nucléaires, guerre en Ukraine, rivalités entre la Chine et les États-Unis, lutte contre le terrorisme, etc.).
A quoi sert la diplomatie d’influence ? Quelles sont les acteurs et les pratiques de la diplomatie d’influence ? Quels sont les effets sur la scène internationale ? A partir d’une série d’études de cas (culture, éducation, science, sport, …), dans une perspective comparée, l’objectif de ce cours est d’interroger les formes de coopération dans une diversité de secteurs, mais aussi de questionner ce qui fonde l’influence des acteurs (Etats, organisations internationales, fondations philanthropiques …) sur la scène internationale.
Résumé «Migrations et environnement» Christel Cournil (10h)
Les changements environnementaux globaux exacerbent les pressions migratoires, soulevant de nouveaux défis pour la Communauté internationale. Dans ce contexte, bien comprendre les enjeux portant sur les cadres juridiques qui orientent les trajectoires migratoires et garantissent les droits des migrants est essentiel. Cet enseignement traitera d’abord de la (ré)découverte des migrations environnementales et de sa progressive mise à l’agenda international. Puis, la faiblesse des cadres normatifs (droit international, droit régional (européen) et national)) sera questionnée à l’aune de l’urgence climatique. Un volet prospectif et critique présentera ensuite les mécanismes fragmentés de gouvernance internationale qui émergent timidement et se structurent notamment dans le droit international du climat et des migrations. Les procès climatiques portés par des ONG et des victimes de plus en plus professionnalisées abordent des questions essentielles de responsabilisation des acteurs non étatiques et étatiques et des demandes de protection. Une cartographie de ces actions stratégiques sera enfin présentée.
MCADAM (Jane), Climate Change, Forced Migration, and International Law, Oxford, Oxford University Press, 2012.
IONESCO Dina, Daria MOKHNACHEVA, François GEMENNE, Atlas des migrations environnementales, Presses Sciences po, 2016.
Matthew Scott, Climate Change, Disasters and the Refugee Convention, Cambridge, 2020
Résumé «Migrations, environnement et développement » Stéphanie Lima (10h)
La relation entre migrations internationales et développement est complexe et controversée. Depuis plus d’une quarantaine d’années, elle donne lieu à des analyses multiples, parfois convergentes, parfois contradictoires. Suscitant des positionnements contrastés, cette relation mérite d’être interrogée à plusieurs niveaux scalaires (du local au mondial). Dans cet enseignement, mobilisant une approche de géographie sociale et politique, l’objectif sera de revisiter le « nexus migration développement », sur le plan théorique et empirique (avec des études de cas situés en Afrique de l'Ouest: Mali, Niger, Sénégal) et d’interroger ses déclinaisons contemporaines, en mobilisant les notions de territoires et de réseaux, de frontières et de lieux.
- Guengant Jean-Pierre, 2002, « Quel lien entre migrations internationales et développement ? », CERAS Revue Projet, 2002/4, n° 272, pp. 72-81
- Migreurop, 2022, Atlas des migrations dans le Monde. Libertés de circulation, frontières, inégalités, Armand Colin, 159 p.
- Monsutti Alessandro, 2008, « Migration et développement : une histoire de brouilles et de retrouvailles », Annuaire suisse de politique de développement [En ligne], 27-2
Ce séminaire vise à analyser, d’un point de vue théorique et pratique, la pluralité des modes de gouvernance de ressources dites « naturelles » (eau, terre, forêts, biodiversité, etc.) et leurs capacités à faire face aux enjeux de changement climatique. Le séminaire s’intéressera plus particulièrement aux modes de gouvernance locaux, tout en présentant les grands enjeux au niveau global. Les approches de la Political Ecology, des communs, ainsi que les concepts sur lesquels elles reposent seront présentés et débattus. A partir d’études de cas concrets, présentées par les étudiant.e.s, divers modes de gouvernance de ressources (en ciblant sur l’eau et le foncier) seront analysés et discutés dans des contextes des Suds (Asie, Afrique, Amérique latine), en confrontant les différents modèles : gestion privée, régulation publique, gestion communautaire, ou des formes mixtes de gouvernance. Ces modes de gouvernance impliquent divers acteurs (individus, institutions, acteurs de la société civile, etc.) aux logiques et intérêts parfois contradictoires qui seront explicités. Il s’agira par ailleurs de discuter les enjeux d’équité, de justice, et d’efficacité en termes d’accès et de protection des ressources.
Références bibliographiques
Bakker, K., 2007, “The “Commons” Versus the “Commodity”: Alter-globalization, Anti-privatization and the Human Right to Water in the Global South”, Antipode, 39, 3, 430-455.
Barone, S., Mayaux, P.-L., 2019, Les politiques de l’eau, Paris, LGDJ, Coll.Clés/Politique, 153 pages.
Benjaminsen T. & Svarstad H., 2009, “Qu'est-ce que la « political ecology » ?”, Natures Sciences Sociétés, vol. 17(1), 3-11. https://www.cairn.info/revue-natures-sciences-societes-2009-1-page-3.htm.
Biswas, A. K., 2004, “Integrated Water Resources Management: a Reassessment”, Water International, 29, 2, 248-256.
Boelens, R., Hoogesteger, J., Swyngedouw, E., Vos, J., Wester, Ph., 2016, « Hydrosocial territories: a political ecology perspective », Water International, 41:1, 1-14
Chauveau JP, Colin JP, Jacob JP, Lavigne Delville Ph, Le Meur PY, 2006, « Modes d’accès à la terre, marchés fonciers, gouvernance et politiques foncières en Afrique de l’ouest », Londres, IIED, Projet CLAIMS West Africa, 91 p.
Hardin G., 1968, “Tragedy of the Commons”, Science, vol. 162, 1243-1248.
Linton, J., Budds, J., 2014, “The hydrosocial cycle: Defining and mobilizing a relational-dialectical approach to water”, Geoforum, 57, 170-180.
Molle F., 2012, « La gestion de l’eau et les apports d’une approche par la political ecology », in Denis Gautier (éd.), Environnement, discours et pouvoir. Editions Quæ, 219-238.
Mosse D., 2008, Collective action, common property, and social capital in South India: An anthropological commentary, in: Bardhan P. et Ray I.(eds)., The Contested Commons, New Dehli: Oxford University Press, 83-106.
Ostrom, E., 1990, Governing the Commons: The Evolution of Institutions for Collective Action , Cambridge, Cambridge University Press
Peluso N.L., Vandergeest P., 2011, «Taking the jungle out of the forest: counter-insurgency and the making of national natures ». In Peet, R., Robbins, P., Watts, M. (Eds.) Global Political Ecology, London: Routledge, 254-284.
Young, O., 2002, The institutional dimensions of environmental change, Cambridge, MIT Press.
Capitalisme, féminismes et économies solidaires
Isabelle Guérin et Isabelle Hillenkamp, IRD-CESSMA
Ce séminaire a deux objectifs :
Sensibiliser les étudiant-e-s au genre, à la fois comme outil d’analyse et comme objet de politiques de développement. Il s’agira d’offrir des outils permettant de réfléchir de manière critique aux politiques actuelles de développement dites de genre et la manière dont elles reflètent, reconfigurent ou remettent en question les logiques capitalistes actuelles. Inspirée de différents courants féministes (féminisme matérialiste, dé/postcolonial, écoféministe, anthropologie féministe), cette sensibilisation insistera sur la nécessité de repenser fondamentalement les concepts d’ « économie » et de « politique » et la manière dont, en pratique, économie et politique sont indissociables de normes et de relations de parenté et de sexualité. Sur la base de films utilisés comme études de cas, les étudiant.es seront invité.es à utiliser et s’approprier les différents concepts présentés. sensibiliser les étudiant-e-s aux pratiques et approches conceptuelles de l’économie solidaire. économie solidaire, sociale, populaire, communautaire, agroécologie… Sous des vocables divers, nombreuses sont les pratiques et les organisations, notamment au Sud, qui misent sur les relations de solidarité et les espaces de délibération pour démocratiser l’économie. Parce que la solidarité est un attribut social féminin ou parce que ces initiatives concernent en premier lieu des secteurs d’activités comme l’alimentation, l’habitat, l’artisanat, les services ou les soins aux personnes ou à la nature, l’économie solidaire est souvent animée par et pour des femmes. Modèle de développement et d’empowerment pour les un.es, piège et instrument de la reproduction des inégalités sociales pour les autres, la signification de la participation des femmes à l’économie solidaire débouche souvent sur une fausse dichotomie. Pour tenter de la dépasser, ce séminaire discutera les conditions, socioéconomiques et politiques, auxquelles ces pratiques peuvent permettre une renégociation des rapports de genre et une plus grande autonomie des femmes. A partir de la présentation de différents cas, notamment en Amérique latine, les étudiant.es seront invité.es à explorer l’usage d’approches conceptuelles issues de l’économie féministe, de la socioéconomie, de la sociologie des espaces publics et des sujets politiques, et de l’épistémologie des émergences, pour construire leurs réponses à ces questions.
Références (d’autres références seront données tout au long du séminaire)
DELPHY Christine (1998) L’ennemi principal. Économie politique du patriarcat, Paris : Éditions Syllepse (Coll. « Nouvelles questions féministes »).
GUÉRIN Isabelle, HILLENKAMP Isabelle, VERSCHUUR Christine (2019). «L’économie solidaire sous le prisme du genre : une analyse critique et possibiliste», Revue française de socio-économie, n°22, 105-122.
HILLENKAMP I. et JALIL L. (dir.),(2019) “As Outras Economias à Luz do Gênero” [dossier thématique en espagnol et portugais], Otra Economía. Revista Latinoamericana de Economía Social y Solidaria, vol.12, n° 22, juillet-décembre, Revue en accès libre, https://www.revistaotraeconomia.org/
MIES Maria et BENNHOLDT Veronika (2022), La subsistance : une perspective écoféministe, Paris, La Lenteur.
MOHANTY Chandra T. (2010) « Sous les yeux de l’Occident » revisité : la solidarité féministe par les luttes anticapitalistes » dans : Verschuur, Christine (dir.), Genre, postcolonialisme et diversité des mouvements de femmes, Cahiers genre et développement n°7, IUED/EFI, Paris : L’Harmattan, 203-215.
TABET Paula (2004). La grande arnaque. Sexualité des femmes et échange économico-sexuel, Paris, L’Harmattan, Bibliothèque du féminisme.
Ce séminaire est organisé à partir des présentations de travaux de recherche d’enseignant.e.s-chercheur.e.s spécialisés sur l’Afrique ou l’Asie. Des thématiques diverses seront abordées au cours du semestre.
2) Dominique Darbon
Cette intervention a une double ambition : d’une part, consolider la connaissance et la compréhension des concepts et des approches théoriques généralistes de la sociologie de l’action publique; d’autre part, penser l’analyse des politiques publiques dans des situations originales, aux Suds, c’est-à-dire dans des contextes de fabrique et d’implémentation de l’action spécifiques et marqués le plus souvent par des capacités limitées et des formes d’action publique inusitées.
Cette sous-discipline de la science politique s’est, en effet, construite et continue à se développer essentiellement à partir de terrains américains et européens. Notre question de départ consiste à interroger l’adaptabilité des concepts, notions et outils sur des terrains des suds dans leur diversité. L’objectif de ce cours est, à partir de différentes entrées théoriques, de lectures de textes et d’études de cas empiriques, de discuter de l’adaptabilité et de la pertinence des concepts pour arriver, progressivement, à des réflexions qui visent à réinterroger, par l’analyse des politiques publiques, la sociologie historique de l’Etat aux Suds, et en Afriques en particulier.
Ce cours s’appuie notamment sur les activités de recherche menées dans le cadre du projet et du groupe de recherche FAPPA (Faire des politiques publiques en Afrique. Action publique et opérationnalisation : cadrage de la recherche et appui aux acteurs de la Nouvelle-Aquitaine impliqués dans des programmes d'action publique sur le continent africain) impliquant plusieurs acteurs investis dans l’action publique multisectorielle (notamment la Région Nouvelle-Aquitaine, l’Agence Française de Développement et l’association SO Coopération).
Références bibliographiques :
Darbon, Nakanabo Diallo, Provini, Schlimmer, IPMS ; Rapport technique n°63, Anticiper, adapter et corriger les politiques publiques, 2020, AFD
Eboko.F, La matrice des politiques publiques, Presses FNSP
DARBON, Dominique et PROVINI, Olivier, « ‘Penser l’action publique’ en contextes africains. Les enjeux d’une décentration », Gouvernement et action publique, 2018, vol. 7, n°2, p. 9-29.
PROVINI, Olivier, « Discuter la catégorie d’Etat fragile par l’analyse des politiques publiques : le cas des réformes de l’enseignement supérieur au Burundi », Critique internationale, 2017, n°77, vol. 4, n°77, p. 103-120.
KEELEY, James et SCOONES, Ian, « Knowledge, Power and Politics : the Environmental Policy-Making Process in Ethiopia », The Journal of Modern African Studies, 2000, vol. 38, n°1, p. 89-120.
CLAPP, Jennifer et SWANSTON, Linda, « Doing away with Plastic Shopping Bags : International Patterns of Norm Emergence and Policy Implementation », DEBONNEVILLE, Julien, DIAZ VENEGAS, Pablo AndrésEnvironmental Politics, 2009, vol. 18, n°3, p. 315-332.
Debonneville J., Diaz P. Les processus de transfert de politiques publiques et les nouvelles techniques de gouvernance, Revue Tiers Monde, 2013
3) Jérémie Cavé : Enjeux de la gestion des déchets
Cette séance sera consacrée à la question des déchets. L'urbanisation croissante des continents africain et asiatique suscite une augmentation massive des rejets (solides, liquides, gazeux) dont l'ampleur dépasse bien souvent les capacités de gestion des autorités publiques. Quel est le destin de ces excreta urbains ? Quelles sont les villes qui parviennent à trouver des solutions innovantes ? Ces questions seront abordées. Par ailleurs, les déchets produits dans les pays riches finissent aussi souvent leur course sur ces continents, que ce soit du fait de la logique des chaînes de recyclage mondialisées ou bien de pratiques criminelles consistant à se débarrasser de déchets toxiques. Cette autre facette du phénomène de la mondialisation des déchets sera également examinée.
Références bibliographiques indicatives :
CAVÉ J. (2020) « Managing urban waste as a common pool resource » in CHEN M. & CARRE F. (eds) The Informal EconomWaste Municipal Service and Informal Recycling Sector in Fast-Growing Asian Cities: Co-Existence, Opposition or Integration?” in Resources, 6, 70.
CAVÉ J. et al. (2018) « Les déchets, combien ça coûte ? » in Question de Développement, Synthèses des études et recherches de l’AFD, n°40, août, 4p.
CAVÉ J. (2016) « A political economy y Revisited : Examining the Past, Envisioning the Future, London, Routledge, 326p.
CAVÉ J. (2016) « A political economy of urban solid waste management in emerging countries » in Coutard O. & Rutherford J. (dir.) Beyond the Networked City: Infrastructure reconfigurations and urban change in the North and South, Routledge, 276p.
CAVÉ J. (2015) La Ruée vers l’Ordure : Conflits dans les mines urbaines de déchets, Presses Universitaires de Rennes, coll. Espace et territoires, 250 p.
DE BERCEGOL, R.; CAVÉ, J.; NGUYEN THAI Huyen, A. (2017) ““Waste Municipal Service and Informal Recycling Sector in Fast-Growing Asian Cities: Co-Existence, Opposition or Integration?” in Resources, 6, 70.
DURAND M., CAVÉ J., DELARUE J., LE BOZEC A., SALENSON I. (2019) « Détourner les déchets : Innovations socio-techniques dans les villes du Sud, Notes techniques, n°54, juin, 182 p.
MONSAINGEON B. (2017) Homo Detritus, Paris, Éd. Seuil, Coll. Anthropocène, 2017, 279 p.
4) Une autre intervention est prévue sur les problématiques de genre présentées par une collègue spécialiste de la Thaïlande.
L'atelier "Réponse à un appel à projet" s'inscrit dans le prolongement du cours « Management de projets de développement » dispensé en 4ème année. Il vise à mettre en application l’ensemble des acquis théoriques (outils, concepts, méthodes, etc.) relatifs à la gestion de cycle de projet dans le cadre d’une réponse à un appel à projet d’un bailleur public afin de mettre en œuvre un projet d'éducation à la citoyenneté et à la solidarité internationale en France.
Pour ce faire, les étudiants travailleront en groupe en jouant le rôle de professionnels constitués en association souhaitant répondre à un appel à projet de l'AFD. Il est ainsi attendu une analyse de contexte (enjeux du secteur, acteurs, etc.) sur la base de laquelle sera élaboré un cadre logique, un budget prévisionnel, une note d'intention et un chronogramme, en veillant au respect des lignes directrices du bailleur.